Couture·Eco-bio

…In the name of [Robe Jazz vue 34 – Ready to sew]

De la musique de jaaaaaazz 🎷🎺 pour ma Jazz
(qui cache une surprise pour qui sait l’écouter)

L’histoire du jour a pris son temps.
Si certaines coutures démarrent au quart de tour, dans une inspiration enflammée, et aboutissent plus vite que d’enfiler le chas d’une aiguille, la demoiselle du jour a fait son cocon, pris des chemins de traverse, préparé son envol. Et c’est bien.

Pour commencer, je dois admettre n’avoir tout d’abord pas bien vu tout le potentiel de Jazz. Le concept de combinaison a toujours été une énigme pour la frileuse que je suis, qui exècre se retrouver nue au petit coin, fût-ce en version estivale. C’est dit. Mais une petite voix IG m’avait suggéré la version robe longue pour l’une de mes envies de couture non encore aboutie d’ailleurs. Bien que très intimidée par l’ampleur des choix à la parution du ebook réalisé de manière flamboyante par Raphaëlle, j’ai investi. Sans trop savoir quelle option pourrait m’aller. Arrgh. L’enfer du choix infini.

En mode « de quoi ai-je VRAIMENT besoin cet été dans ma garde-robe », j’ai noté une robe courte facile à vivre.
Au départ intimidée par cet enfer (ou paradis) du choix, donc, j’ai fini par trouver la logique pour me retrouver dans l’immensité du e-book, et Raphaëlle nous guide bien pour savoir quoi imprimer sur quelle planche pour quel choix de projet. Pour mémoire, Jazz propose 82 versions plus des hackings, 5 formes de bustes, 6 formes de bas, manches longues, courtes, sans manche ou même salopette, la ceinture pour casser son ampleur est déjà prévue… De quoi bâtir une garde-robe complète sans jamais reproduire le même vêtement! J’ai reluqué, hésité, parcouru, réfléchi en terme de style, de forme, de ce que j’aime porter et de ce que j’aime moins, et j’ai réussi à trancher pour une Jazz manches courtes, robe courte simple (sans volant). Deux options sont restées en balance : le cache-coeur (vue 74) ou le boutonnage (vue 34). Comme vous le voyez, j’ai commencé par la version boutonnée dont le seyant me paraissait plus secure sur ma morphologie poitrinesque. Je reviendrai sur le cache-coeur une prochaine fois 😊

Puis est venu la réflexion matière. En même temps que la commande du Chambray pour ma L., j’ai commandé un coupon de lange chez Amandine Cha, rêvé tirant sur le framboise, il s’est révélé bien trop rose bonbon à mon goût dans la réalité (mon ordinateur ne lui rendait pas grâce en photo). Déception énorme et crainte d’un coupon restant inutilisé. Heureusement, grâce à un service après-vente tout à fait optimum, j’ai pu retourner le coupon et en commander un autre (merci merci!!!). J’avais profité de la première commande pour demander des échantillons, je savais ce qui me plairait, dans un tout autre style : du chambray noir à petits pois.

Tout ceci m’a fait remettre le projet plusieurs fois, j’ai attendu d’avoir le bon tissu pour me lancer dans une toile. La saison des toiles était déjà en cours avec la Joanne, et je n’avais pas envie de lancer là non plus un tissu précieux dans une réalisation risquée. J’ai réalisé un essai dans un coupon Atelier Brunette commandé du temps où je commandais sans projet précis, parfois pour profiter d’une offre sans vraiment me représenter dans le tissu, le-dit coupon était là, sans que l’envie de lui faire un sort ne vienne jamais. Triste destin d’un coupon trop sérieux ou pas assez uni. Donc on pourrait dire toile de luxe, mais partant, ce tissu n’aurait vraissemblablement jamais servi pour un projet enthousiasmant, autant qu’il serve à une toile possiblement portable. Au vu de la taille de mon coupon, j’ai d’abord songé à couper une version blouse, j’avais surtout besoin de valider le haut. Puis le matin de la mise en couture, je me suis aperçue que mon coupon n’était pas si p’tit, et que la version combishort pourrait y entrer (et que la version blouse risquait le mémérisant force 10 dans ce petit imprimé)(no offense, ce qui me mémérise n’est pas forcément ce qui te mémérise)(d’autant que tu verras à la fin que… allez, je spoile pas 😁). Bigre, ne jamais dire jamais, le petit lutin facétieux de la couture qui j’en suis sûre, vous susurre à vous aussi des idées saugrenues et créatives, m’a soufflé au creux de l’oreille que ça valait bien le coup d’essayer, me faisant miroiter l’horizon d’une toile portable en mode pyjama chic. Dont acte.

Et je l’ai bien aimé, ce combishort, version hypertropsimplifiée. C’est bien plus mignon que je ne l’imaginais sur moi. Bon, il me rentrait dans les fesses, et la flemmitude m’ayant poussé vers la taille 38 en entier (je suis plus entre le 40 et le 42 en bas), ajoutée à l’option sans ouverture boutonnée sur le bas (faut pas, ça, si on veut enfiler sa combi tranquillement, ah non, faut pas), je devais me contorsionner comme une dingue pour y entrer. Et me retrouver nue en allant aux toilettes. Bref. J’ai recoupé à la hussarde (m’enfin, c’était juste une toile je vous rappelle), et si cette version blouse n’est pas de toute beauté (en bonus, la première pression du haut risque un jour de se barrer, j’ai fait des trous trop gros au départ)(et puis elle fait mémé un peu quand même), elle fait un partenaire de rando tout à fait honorable avec mon Muscade, c’est ample et plutôt agréable à porter, de la garde-robe cohérente sans le vouloir, double bonus…
Que demander de plus à une toile que d’être déjà un minimum portable en certaines obscures circonstances? Et bien… revenir à l’objectif premier : tester ce qui devrait aller (ou pas) dans la version définitive. Haut en 38 validé, revoir (ou pas) la hauteur de la taille (finalement, c’est « ou pas »), bas en 38 robe devrait passer (ce qui n’allait pas tenait à l’aspect combi de la chose) pour éviter plus d’ampleur, et si je devais commettre une nouvelle fois la version combi, rallonger le haut, grader le bas vers du 40/42 et réaliser l’ouverture, beh oui, évidemment!

Me voici alors partie en toute confiance sur mon superbe chambray.
L’histoire est ironique : c’est sur ma version définitive que les accrocs se sont succédés.
La réalisation des boutonnières m’a flingué un premier devant droit. Ma machine a besoin d’une révision, et l’entraînement est paresseux. Sur plusieurs épaisseurs de chambray et d’entoilage, pour des boutonnières, ça a été un massacre. Opiniâtreté et obstination sont reines au royaume des couturières motivées, je ne me suis pas laissée abattre ce jour-là et dans la lancée, j’ai recoupé, redéfait le reste, recousu l’ensemble d’un nouveau devant droit. Puis j’ai fait une pause. Qu’allais-je mettre comme boutonnage si toutes mes boutonnières foiraient mon tissu? (Oui, porter ma mac à la révision est une option).
Résignée à la pression plastique noire sobre, j’ai eu une lumière en réalisant que l’ensemble n’avait sûrement pas besoin d’être déboutonné pour être enfilé (contrairement à la version combi, évidemment). Petite vérification ultime et décision simplifiante : coudre les boutons dans les épaisseurs et ainsi fermer ma robe, en lui conservant son joli aspect boutonné avec les boutons que j’imaginais dessus…
Et puis la seconde péripétie s’est trouvée au niveau ourlet. J’avais bien (mal, visiblement) repéré rapidement où tombait la jupe avec le patron, mais j’ai besoin de porter mes robes courtes un peu moins courtes que ça ne tombait en réalité. Plutôt qu’un ourlet de 4 cm, j’ai grapillé 2 cm. Une prochaine version devra nécessairement être rallongée d’au moins 2 voir 3 cm!

Patron : vue 34 du E-book Jazz, Ready to Sew.
Taille : 38.
Modifications : allongement de 2 cm sur l’ourlet, zap des boutonnières.
Matière : coton Atelier Brunette pour la toile, chambray noir à pois Amandine Cha Dessolier pour la version finale.
Rayon portabilité : tissu classique et sobre mais réhaussé par ces petits points en teinte déclinée, coupe ample juste ce qu’il faut pour le confort mais seyant agréable, petite robe qui me parait à fort potentiel d’enfilage sans réfléchir le matin… Finie la semaine dernière, je l’ai déjà portée deux fois. Bien partie, donc!
Une prochaine fois? Assurément. Pas tout à fait cette version, puisque j’en ai une, mais une version cache-coeur a minima (j’ai commandé du tissu exprès pour!!!), et puis, Jazz, c’est une envie d’explorer plus loin, version longue, version… combishort (j’ai craqué, c’est tellement mignon)… Les versions sans manche sont sûrement aussi très agréables pour l’été… Au départ, je n’avais rien en stock pour me lancer cette année et entretemps m’est parvenue une jolie enveloppe dont une partie du contenu est déjà passée sous le pied de biche, en Jazz!!! Je l’avais déjà vu deci-delà, mais ce patron présente un haut risque addictif!
Dans le temps : à suivre.

Bigre, deux autres versions sont en cours ou presque 😍😍😍
Et je suis heureuse d’aboutir avec ma Jazz ma première short list d’envies de printemps…
Et vous, vous en êtes où de vos coutures d’été?

20 commentaires sur “…In the name of [Robe Jazz vue 34 – Ready to sew]

  1. Ouah…de bien belles versions…vraiment il y a de quoi faire avec ce modele….tu finis par te regaler…ouiii didonc…j’aime bien le short…dommage pour la reconversion….ouiiii…amuse toi bien avec les 2 autres….;)

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  2. ah oui, elle est sympa en robe, elle me rappelle un peu la myosotis, non ? en tout cas, un patron avec tant de déclinaisons qu’il rend l’achat d’autres patrons inutiles !

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    1. merci, et je ne sais pas pour la myosotis, je ne l’ai pas, les deux silhouettes de base deer and doe et ready to sew me paraissent bien différentes, même si l’aspect rend un effet similaire et oui, je n’en ai pas fini avec jazz et ses déclinaisons 🙂

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  3. C’est drôle, j’ai vu plein de réalisations de Jazz ces derniers temps qui m’ont fait penser à toi et ton amour/compatibilité à cette marque et voilà que tu publies une(2) réalisation(s) !
    Ces réalisations m’avaient donné envie d’acheter cet e-book mais comme je suis très raisonnable, je l’ai mis sur ma liste d’envies (ma to-do-list fait déjà plusieurs pages ! :D) )
    Je suis comme toi face à un patron aux 1 001 possibilités, j’ai dû mal à choisir, à me décider (trop de choix tue le choix) !
    Dommage que ta toile combinaison était trop juste pour l’enfiler et ta robe Jazz est très sympa et va devenir un élément essentiel de ta garde-robe facilement accessoirisable !

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    1. J’ai parfois du mal à être raisonnable, mais ça fait bien six/sept mois que je n’ai acheté aucune revue ce qui est déjà un exploit, et les patrons indés achetés ont déjà tous été cousus, ce qui est également un deuxième exploit… Du moins, le signe que je suis plus attentive à ça!
      ¨Pour le choix, il suffit de se lancer une première fois, là, j’ai d’autres idées, plus précises sur ce que j’aimerais ou pas!!!
      La robe est déjà ultra validée, et la combi… m’a ouvert des perspectives!

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  4. Chouette résultat !!
    J’ai aussi le patron mais je n’ai pas encore réussi à me décider sur le modèle… Ton article me donne envie de m’y replonger.
    Bon sinon je n’ai toujours pas découpé le patron de la robe dans le même Chambray que toi.. Ni trouvé les 15 cm de biais qu’il me manque depuis le déconfinement pour finir ma jupe que j’aime pourtant déjà (même patron qu’une que je porte beaucoup en hiver !). Pas plus cousu mon gilet qui me manque pourtant beaucoup (j’ai perdu mon précédent en jersey..). Bref, j’ai du boulot !!

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    1. Faut se lancer dans la première, après… ça vient tout seul (j’ai presque fini la V2, je sais quelle version je vais couper pour la V3, t’y crois??). Allez, bon courage pour la robe et la jupe, tu seras tellement contente de les porter ensuite, ce serait dommage d’attendre l’automne (c’est ce que je me dis pour me motiver).

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      1. C’est sur !! Mais j’ai acheté du biais dans la mercerie de ma ville, mais ce n’était pas le bon rose…et je suis arrivée 5 minutes trop tard à Self tissu pour y aller…mais je ne désespère pas, je finirai bien d’aller en ville un jour 😉 vivement que tu nous montres tes autres versions !

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  5. Elle est sympa cette robe ! Et je trouve aussi qu’elle a un air de Myosotis (un peu plus ample au buste) et j’adore ma myosotis légère et confortable avec sa légère ampleur. Ta Jazz doit être tout aussi agréable.

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